Du traité libre-échangiste CETA. En effet la traversée de la France offre aujourd’hui un paysage affligeant : tant d’animaux accablés par la chaleur, tant d’étendues de blé et de maïs ployant sous la sècheresse !
Il est facile d’imaginer la détresse de cultivateurs surendettés, à qui un ministre de l’Agriculture ne proposait que la création future de réservoirs d’eau ou des avances de trésorerie pour acheter de la paille. Au même moment, des députés majoritaires aux ordres votaient un accord de libre-échange, le CETA. Imaginez, importer du Canada des milliers de tonnes de viande de bétail nourri aux farines animales à un moment où les éleveurs français ne parviennent plus à alimenter leurs bêtes est une provocation irresponsable. Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour acculer davantage encore de paysans au suicide, ou du moins pour pousser le monde agricole dans les bras protectionnistes de Marine Le Pen.